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Comment les Médias et la Publicité influencent nos choix alimentaires

jeromedarcy

Dernière mise à jour : 6 janv.

Celui qui maîtrise les médias et la publicité, maîtrise les esprits. Ces mots n’ont jamais sonné aussi vrais pour ce qui est de la publicité de l’agroalimentaire industriel. De multiples études démontrent en effet que les choix alimentaires du plus grand nombre sont dictés par les médias et la publicité des grands lobbies chargés de nourrir la planète.


Nous sommes chaque jour plus nombreux à nous poser des questions sur notre alimentation. Nous avons en effet de quoi être échaudés par les trop nombreux scandales alimentaires dont les médias se font l’écho depuis quelques années. Souvenons-nous, entre autres, de la crise de la vache folle, du veau aux hormones, ou des différentes épidémies de listériose qui resurgissent épisodiquement d’une année sur l’autre. Dernièrement, le battage médiatique orchestré autour de la grippe aviaire a déstabilisé l’esprit critique du consommateur ; certains allant même jusqu’à abandonner leur animal domestique à la SPA, par crainte d’une contagion.

Ce dernier épisode est révélateur de la psychose que peuvent engendrer les médias commerciaux, souvent avides de sensasionnalisme et de scoops bon marché. Il illustre également leur extraordinaire impact sur nos comportements, sur nos façons de penser et, bien entendu, de nous alimenter.


Les arguments médiatiques et publicitaires sont-ils suffisants pour être sûr de la qualité des produits ?


En période de crises, telles que celles évoquées plus haut, la publicité est chargée de nous déculpabiliser, de désamorcer les doutes, les peurs et les inquiétudes que les médias, amplificateurs de menaces, ont progressivement ancrés dans nos esprits. Elle modère l’information, atténuant, par l’usage d’idées reçues ou d’autres gadgets créatifs, les réalités alarmistes colportées par ces mêmes médias.

Si nous retenons l’exemple des communications de crise lancées à grands frais par la filière viande pendant et après le scandale de la vache folle, nous constatons que trois axes majeurs, toujours en vigueur, ont été retenus par les producteurs et les publicitaires pour redonner à la consommation de viande rouge ses lettres de noblesse : la traçabilité du produit, son origine française et la caution d’instances plus ou moins officielles (labels).

Ces arguments, bien que démontrant un progrès notable dans la façon d’informer le consommateur, ne peuvent pleinement satisfaire les tenants d’une alimentation saine. En tout cas ceux d’entre nous qui ne recherchent pas uniquement le zéro défaut bactériologique mais aussi et surtout la qualité biologique et nutritionnelle.

La traçabilité, si elle nous permet de connaître les différentes étapes qui ont mené le produit jusqu’à notre assiette, ne garantit en rien que le cheptel dont il est issu n’a pas reçu des doses massives de vaccins et d’antibiotiques ; ou encore que son alimentation est totalement dénuée de produits OGM.

La mention « origine française », argument « cocardier » exacerbant le sentiment patriotique, est surtout destinée à relancer la production nationale des filières malmenées. Car rien ne prouve, encore aujourd’hui, la supériorité qualitative et sanitaire de la viande française sur celle d’autres pays appliquant les mêmes principes de précaution.

Quant aux labels qui ont fleuri à l’époque et qui continuent de vampiriser l’emballage de nombreux produits, c’est avec la plus grande méfiance qu’il faut les accueillir. Sans vouloir les livrer à la critique systématique, sachons qu’ils sont, pour la plupart, loin de tenir les promesses qu’ils avancent. Le cahier des charges du Label Rouge, par exemple, ne présente pas de règlement concernant l’utilisation des OGM dans l’alimentation des animaux d’élevage concernés.

Un autre travers publicitaire, très actuel, tend à nous présenter des produits transformés industriellement comme étant vierges de tout colorant, conservateur ou sucre ajouté. C’est à dessein (1) que les marques ont accepté de jouer le jeu, bien qu’une partie de la vérité-produit soit volontairement occultée. Certaines publicités de compotes ou de fruits en conserve, axant leurs arguments sur cet « événement » masquent ainsi habilement la réalité biologique (2) des fruits qui les composent. Même réalisme économique au rayon des huiles alimentaires industrielles, annoncées comme sources d’équilibre, alors que les modes d’extraction et les divers traitements chimiques qu’elles ont subis ont anéanti les précieuses vertus qui sont les leurs lorsqu’elles sont de qualité biologique. Evidemment, les messages n’en disent rien, se bornant à développer un discours pseudo-scientifique tournant autour du bien-être ou de la santé cardio-vasculaire. Un comble tout de même quand on sait que des cas d’allergies chroniques ou, plus étonnant, d’athéromes, ont été relevés chez les gros consommateurs de ces huiles miraculeuses…

Tout cela n’est pas très sérieux et peut même s’avérer redoutable pour l’équilibre physique et psychologique d’esprits crédules, toujours prompts à s’enflammer pour les dernières trouvailles industrielles.


Sous la pub, les lobbies…


Un autre lobby, celui du lait, maîtrise parfaitement sa communication. Son argument majeur tient en un seul mot : calcium ! Il y aurait pourtant des choses à dire concernant ce minéral, aujourd’hui devenu mythique. Outre, là encore, les nombreux traitements industriels qui lui ont fait perdre ses qualités natives, le lait est un grand mystificateur ! Trop riche en phosphore, sa consommation quotidienne au long cours entraîne une stimulation des parathyroïdes, provoquant ainsi un blocage d’assimilation du calcium. Ironie du sort, la communication de ce secteur fonde ses concepts sur les bienfaits de ce minéral, lequel est en réalité peu adapté à notre physiologie sous cette forme. Sa biodisponibilité est, au mieux, de l’ordre de 35 %. Ne sachant que faire des 65 % restants, l’organisme les stockera un peu partout, générant des troubles articulaires, des kystes, mastoses, calculs, de la déminéralisation, de l’ostéoporose (3), des allergies, etc. En revanche, on sait aujourd’hui que le taux d’absorption du calcium d’origine végétale (4) est nettement supérieur et conforme à notre physiologie d’assimilation : 74 % pour les radis, 65 % pour les choux verts, 53 % pour les brocolis, etc. (voir tableau). A quand les messages publicitaires et les articles grand public qui nous vanteront enfin les qualités du calcium végétal ?

Un autre exemple, surprenant pour qui est correctement informé, est la tendance des marques et des publicitaires à nous faire croire que telle vitamine ou minéral contenu dans un produit couvre tel pourcentage des AQR (5). Or, affirmer de telles choses, c’est oublier que les capacités d’absorption et de métabolisation sont différentes chez chacun d’entre nous. Il faut aussi prendre en compte nos forces et faiblesses physiologiques individuelles. Mais les médias et la publicité n’en ont cure, car seule la masse est source de profit. Adhérer à un tel discours, c’est tout simplement se nier soi-même.

Nous pourrions ainsi multiplier les exemples de contre-vérités ou d’idées reçues véhiculées auprès d’un public peu enclin à les remettre en question. La communication de l’alimentaire, désespérément primaire et bêtifiante, s’appuie sur ce que réclame le consommateur, tout en occultant ce qu’il redoute d’apprendre. C’est pourquoi il est si important d’aller chercher l’information par nous-mêmes.


Mettre en pratique de nouvelles attitudes au service de notre consommation personnelle


Si nous tardons à prendre conscience des manipulations dont nous sommes la cible, si nous persistons à remplir nos chariots de produits rendus artificiels par l’adjonction de molécules chimiques, les marques et leurs publicitaires s’acharneront à nous vendre des aliments aux qualités nutritionnelles inexistantes. Les arguments développés continueront à flatter notre ego en nous promettant la santé ou le bien-être retrouvés. Autant de mots et concepts qui sollicitent, dans les méandres de notre inconscient collectif, nos fantasmes de pureté et de sérénité. Mais notre vérité alimentaire ne réside pas dans ces tours de passe-passe. Nous sommes des êtres vivants issus de la nature et, en tant que tels, notre alimentation doit être la plus biologique, la moins raffinée et transformée possible.

Comment s’assurer alors de la qualité nutritionnelle de notre assiette ? Une première attitude s’impose : faire confiance à notre « publicitaire intérieur », c’est-à-dire à notre intuition. Si nous nous mettons à l’écoute de notre psychologie et de notre corps, nous apprendrons à connaître les aliments qui nous conviennent, à quels moments et en quelle quantité nous devons les consommer. Pour y parvenir, cela suppose de se reconnecter à notre individualité, de renouer les liens de la communication avec nous-même ; liens qui se sont progressivement défaits au contact quotidien des discours publicitaires de masse, laissant ainsi la porte ouverte à nos pathologies modernes.

La deuxième attitude est de cesser d’acheter des produits dont les principes vitaux ont été éradiqués par des traitements anti-physiologiques. Enfin, il faut ignorer le discours publicitaire en général, particulièrement celui de produits développant des arguments santé, parce que leur triste vérité se situe bien en amont du message final. Armés d’un peu de bon sens et de réalisme, nous pourrons faire évoluer beaucoup de choses et nous nous porterons infiniment mieux.


Jérôme d’Arcy.

Jérôme d’Arcy à travaillé pendant plus de vingt ans dans la publicité. Aujourd’hui naturopathe-iridologue au Centre Le Némo à Montpellier, il est également Directeur du Collège de Naturopathie Rénovée André Lafon de Montpellier, auteur et conférencier.

 
 
 

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